À l’occasion du centenaire de l’inhumation du Soldat inconnu, l’Arc de Triomphe accueille une exposition consacrée à cette figure symbolique.
Prenant place dans la salle des Palmes, où la dépouille élue fut placée avant d’être définitivement inhumée, elle permet de recontextualiser cette idée d’une représentation générique, devenue aujourd’hui un symbole de paix et d’unité européenne.
L’espace dessine une géométrie panoramique qui se déroule le long des cimaises pérennes. Pour y accéder, le visiteur emprunte un escalier, le long duquel se trouve une reproduction en grand format du tableau Le cimetière de Châlons-sur-Marne, de Félix Valloton. La répétition de la croix rend la mort omniprésente et suggère la portée symbolique du Soldat inconnu.
Le titre de l’exposition, matérialisé par un lettrage en bois, introduit l’exposition et le parcours qui s’articule en quatre temps. Les sections se différencient les unes des autres à l’aide de kakémonos légèrement détachés des cimaises pour apporter du relief de la légèreté, et accentuer l’effet de verticalité. La palette de couleurs, à dominante de bleu et de blanc, et ponctuée de rouge, reprend subtilement les couleurs emblématiques du drapeau français.
Sept kakémonos suspendus à plus de 6 mètres de hauteur depuis la voûte de la salle des Palmes sont installés au centre : ils présentent en sept langues différentes un extrait du poème Les chants du crépuscule de Victor Hugo :« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie ». Ces derniers flottent au-dessus du puits, dans un mouvement léger, et sont reflétés par un miroir, tout en étant magnifiés par une lumière douce et ascensionnelle.
Enfin, toutes les œuvres sont étayées de cartels explicatifs, mises en relation et présentées dans la continuité du déroulé des cimaises.
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Maître d’ouvrage :
Réunion des Musées Nationaux (RMN)